Les protéines végétales, grâce à leurs effets bénéfiques sur la santé et l’environnement, gagnent en popularité chez ceux qui cherchent à s’éloigner des protéines animales. Le soya est une légumineuse originaire d’Asie qui se retrouve dans divers aliments tels que le tofu, le tempeh, le miso, les edamames, les fèves de soya et les boissons de soya. Il est riche en protéines, fibres, bons gras insaturés et minéraux tels que le phosphore, le magnésium, le fer et le calcium. Cependant, certains hésitent à le consommer dû à certains mythes qui persistent à son égard. En effet, le soya a un contenu élevé en isoflavones, une variété de phytoestrogènes qui ressemblent aux œstrogènes humains, d’où l’origine de la controverse selon laquelle le soya pourrait causer des perturbations hormonales. Voici l’heure juste sur le soya et quelques-uns de ses effets salutaires.
Certaines cellules cancéreuses peuvent utiliser les œstrogènes présents naturellement dans le corps pour croître et se diviser. Certaines survivantes d’un cancer du sein craignent que les phytoestrogènes contenus dans le soya (les isoflavones) agissent de la même façon que l’œstrogène humain et favorisent le développement du cancer du sein ou sa réapparition après le traitement. Alors que des recherches effectuées sur des animaux ont suggéré que les isoflavones de soya pouvaient accélérer le développement du cancer, il faut savoir que les isoflavones sont métabolisés différemment chez les animaux que chez les humains. L’ensemble des recherches menées chez des femmes en Amérique du Nord et en Asie démontrent que la consommation de soya n’est pas associée à la survenue ou à la récidive d’un cancer du sein. On a même observé, chez les femmes consommant régulièrement du soya, une moindre incidence de cancer du sein. D’autres études suggèrent aussi que la consommation d’aliments à base de soya pourrait aider à améliorer la survie au cancer du sein, en particulier chez les femmes postménopausées. Selon la Société canadienne du cancer, les survivantes d’un cancer du sein et les femmes qui sont sous hormonothérapie peuvent consommer sans risque jusqu’à trois portions d’aliments à base de soya par jour. Une portion de soya équivaut à 1 tasse (250 ml) de boisson de soya, 150g de tofu ou 3/4 de tasse (175 ml) d’edamames. Au-delà de cette quantité, l’innocuité des phytœstrogènes n’est pas connue. C’est pourquoi les poudres de protéines de soya et les suppléments alimentaires à base de soya sont déconseillés chez ces femmes. Il est aussi sécuritaire pour les hommes atteints du cancer de la prostate de consommer du soya. Selon certaines recherches, la consommation de soya pourrait même aider à prévenir l’hypertrophie de la prostate et à ralentir la croissance des tumeurs.
Les études démontrent que la consommation de soya aurait un effet modeste sur la réduction du mauvais cholestérol LDL, des triglycérides et de la pression artérielle. Les bienfaits sur la santé du cœur sont surtout attribuables au fait qu’en consommant du soya, on diminue notre consommation d’aliments d’origine animale qui contiennent des gras qui sont néfastes pour le cœur. En revanche, le soya contient de bons gras insaturés et des fibres qui sont bénéfiques pour la santé du cœur.
Les effets des isoflavones de soya sur la santé des os fait encore l’objet d’études. Toutefois, les aliments à base de soya procurent des protéines de haute qualité de même qu’une quantité intéressante de calcium qui est bien absorbée par l’organisme, ce qui contribue à une bonne santé osseuse. Selon certaines études, le soya pourrait aider à ralentir la dégénérescence osseuse chez les femmes ménopausées.
Vous parlez des bienfaits de soya beaucoup plus chez la femme mais pur les hommes ?
Bonjour Jacques,
La consommation de soya peut avoir des effets bénéfiques chez les hommes aussi, tels que réduire le risque de certains cancers (incluant le cancer de la prostate) et de maladies cardiovasculaires.
on m a dit que la consommation d hormones ou de phytoestrogene faisait grossir la prostate; aidez moi, je me prive de soya que j aime a cause de cela et je comprends
que vous dites exactement le contraire.
andré
Bonjour André,
Oui il est tout à fait sécuritaire de consommer des aliments à base de soya, même que leur consommation accompagnée d’une alimentation variée et équilibrée pourrait potentiellement contribuer à diminuer le risque de cancer de la prostate. Je vous invite à lire cette méta-analyse: »Soy Consumption and the Risk of Prostate Cancer: An Updated Systematic Review and Meta-Analysis »: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5793268/
Depuis que je consomme du soya je suis en hyperthyroïdie est ce une coïncidence pour moi je dis non au soya
Bonjour
Quel est l’impact du soya avec le synthroid (hypothyroïdie et goitre dans mon cas ). ?
Bonjour !
Lorsque j’ai eu mon cancer du sein 2007-2008, il y avait 3 aliments que je ne pouvais consommer puisque je prenais du Tamoxifen pour 10 ans, soit le soya, les graines de lin et … Maintenant, avec la Synthroid (hypothyroïdie) que je prends, je dois respecter un certain nombre d’heures avant d’en consommer … J’aimerais bien avoir l’heure juste sur ce sujet. Merci !
Bonjour Annie,
Dans le cas d’une hypothyroïdie médicamentée, il est recommandé́ d’espacer de quelques heures (au moins 2 heures) la prise d’hormones thyroïdiennes de substitution (Synthroid) et la consommation de soya, car le soya peut réduire l’absorption de ce médicament.
Bonjour Micheline, les études plus récentes suggèrent que la consommation de soya n’a pas d’impact négatif, sinon peut potentiellement réduire, le risque de récidive de cancer du sein, même lors de la prise du Tamoxifène. Oui en effet le soya peut réduire l’absorption de la Synthroid, donc attendre au moins 2 heures avant d’en consommer.