En 1997, Renée Frappier met sur pied un événement grand public autour de l’alimentation naturelle et biologique. Plaisir, partage, éducation, cette année marque les 20 ans de l’Expo Manger Santé et Vivre Vert. Les 18 et 19 mars à Québec, puis du 24 au 26 mars à Montréal, les curieux et habitués sont attendus pour une nouvelle édition de cet événement qui ne cesse d’évoluer.
Rencontre avec Renée Frappier, présidente de l’Expo Manger Santé et Vivre Vert.
Déjà, il y a un engouement certain chez le grand public pour la qualité et la provenance des aliments, mais aussi pour l’environnement et l’écologie. On tente donc de rendre l’offre éducative de plus en plus diversifiée et intéressante. Avant, on avait 3 scènes éducatives, cette année il y en a 5. En ayant plus de scènes et de conférences, ça permet aux gens de s’asseoir et se reposer tout en apprenant. Il y a aussi de nouveaux produits provenant de jeunes entreprises à encourager. Ça fait changement chaque année.
Certains partenaires sont aussi présents depuis de nombreuses années. Ça crée du réseautage sur le plan des affaires, mais aussi sur le plan humain. Je dirais que ça fait partie de la richesse de l’événement et ça explique pourquoi j’ai toujours envie de le faire après 20 ans. L’Expo Manger santé et vivre vert, c’est vraiment 20 ans de plaisir.
Quand j’ai eu l’idée, ça s’inscrivait dans une démarche tout à fait logique. Avec l’Association Manger Santé Bio, on organisait déjà des conférences, des stages de formation, etc. Je pensais depuis quelque temps à mettre sur pied un grand événement sur le sujet, mais ce n’est pas évident de se lancer. Un moment donné, je me suis décidée à organiser l’Expo Manger Santé, d’abord au collège Maisonneuve et quatre ans plus tard, au Palais des congrès.
Je pense que la première année, il n’y avait que des imprévus (rires). Cette année-là, j’organisais aussi un colloque le même week-end. Les 500 participants pouvaient donc venir voir l’Expo. En plus, j’avais invité tous les exposants à souper et j’étais étudiante à temps plein à l’université. Mettez tout ça ensemble, c’est sûr qu’il y allait y avoir des imprévus. C’était beaucoup de travail.
On avait accès à la salle seulement à 14h lorsque tous les étudiants terminent leurs cours. On commençait à installer l’Expo, on accrochait des treillis nous-mêmes au plafond; c’était incroyable. On occupait tout le cégep, mais il n’y avait qu’un seul ascenseur, avec une clé en plus, pour monter au gymnase. Imaginez la signalisation qu’on avait préparée dans le collège pour que les visiteurs s’y retrouvent!
Le nombre d’exposants a quadruplé et le nombre de visiteurs a décuplé depuis la première expo.
Quand nous avons commencé au cégep Maisonneuve, ça ne coûtait pas cher aux exposants pour avoir un kiosque. Quand on est passé au Palais des congrès de Montréal, c’était des coûts plus élevés et je craignais que ce soit trop pour les exposants. Mais ils nous ont suivis et on a toujours du plaisir aujourd’hui! Ça nous a permis d’aller chercher un public encore plus large.
D’ailleurs, au début, l’Expo Manger Santé était un événement très ciblé. On annonçait dans les magazines de santé naturelle et on visait une clientèle déjà acquise. Aujourd’hui, on va chercher une clientèle très élargie et nouvellement intéressée. On annonce aussi beaucoup par les réseaux sociaux et ça nous permet de rejoindre les jeunes. On remarque qu’il y a de plus en plus d’adolescents qui s’interrogent sur la production de leur alimentation, des incidences écologiques et ils viennent visiter l’Expo. Il y a aussi une certaine catégorie de jeunes professionnels qui a le souci de la qualité des ingrédients: le café préparé par un barista, le vrai chocolat, les bières artisanales, le vin du terroir, les jus frais biologiques. Il y a toute une partie de la population qui recherche la qualité maximale concernant certains aliments et qui se joint à l’Expo Manger Santé.
Ce n’est pas une mode, c’est une urgence. Comme de plus en plus de monde s’en préoccupe, on a l’impression que c’est une mode. Mais on est en 2017, la planète souffre, les populations sont malades; il faut changer nos habitudes.
Dans son impact global, nous sommes très fiers de l’Expo. Il y a un impact certain sur chacun des individus qui viennent chercher de l’information puis s’en servent toute l’année dans leur vie. Il y a aussi des conséquences positives sur le marché des produits naturels.
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