Cet article a été soumis par notre partenaire, la Fondation québécoise de la maladie cœliaque (FQMC). Il a été écrit par une nutritionniste pour quelqu’un qui doit suivre une alimentation sans gluten. Par contre, l’information est tout à fait pertinente pour tous!
L’alimentation de l’enfant de 1 à 5 ans est parsemée de particularités. Si elles font parfois sourire, elles peuvent représenter un réel défi pour les parents. Lorsqu’on ajoute le «sans gluten» à l’équation, le degré de difficulté augmente, en particulier au début de la maladie, lors du diagnostic. On se retrouve devant le garde-manger en se demandant par où commencer, nutritionniste ou pas !
D’emblée, les enfants sont portés à refuser les nouveaux aliments. On parle ici de néophobie alimentaire, la peur des aliments inconnus. Trois enfants de 2 à 10 ans sur quatre craignent de goûter à de nouveaux aliments. C’est avec le temps et les expositions répétées que l’enfant pourra les apprivoiser, puis les apprécier. De 15 à 20 expositions (parfois plus !) au même aliment peuvent être nécessaires avant que l’enfant ne l’accepte. Comme adultes, on doit les encourager à goûter, sans mettre de pression. Tous les efforts doivent être soulignés, incluant le simple fait de l’avoir dans l’assiette !
Lorsqu’ils avancent en âge, les tout-petits deviennent plus autonomes et prennent conscience qu’ils ont un pouvoir de décision. L’alimentation est un sujet sur lequel ils veulent s’affirmer. L’enfant peut, par exemple, refuser subitement un aliment qu’il a l’habitude de consommer, vouloir le manger seulement s’il est coupé d’une façon bien précise ou encore l’aimer le mardi, mais pas le jeudi. L’enfant cœliaque qui a été diagnostiqué tôt a l’avantage de n’avoir aucune référence à l’alimentation du passé. Cela facilite donc la transition de l’alimentation régulière vers celle sans gluten. Chez l’enfant qui est diagnostiqué plus tardivement, il faut parfois faire plusieurs essais avant de trouver les aliments qui lui plaisent réellement. Celui-ci peut avoir tendance à faire des comparaisons et ce ne sera pas toujours la version sans gluten qui gagnera, du moins au départ.
Chez l’enfant, l’appétit est variable. Il est influencé par la croissance, les émotions, le niveau d’activité physique, le dernier repas, notamment. Par moment, il peut donc avoir peu d’appétit, ce qui préoccupe souvent les parents. Cependant, il ne faut pas s’en inquiéter puisque cette situation ne dure généralement pas très longtemps. En cas de doutes, une consultation avec le médecin permet d’évaluer sa croissance. Lors des périodes où l’appétit est moins grand, on s’assure de lui offrir une variété d’aliments, en petites quantités, pour ne pas le décourager. Il pourra demander une deuxième portion, au besoin. On l’invite à manger un peu de tout, toujours sans pression. Le moment du repas doit demeurer agréable.
ASTUCE
Mon incontournable quand l’appétit se fait plus discret? Le repas «pique-assiette» : · 5 raisins · Quelques cubes de fromage · 3 craquelins · 2 mini-carottes · Une cuillère de noix… Pas le temps de se désintéresser, SUCCÈS ASSURÉ |
Les collations sont importantes dans la routine alimentaire d’un enfant. Celles-ci devraient être offertes environ deux heures avant le repas suivant pour ne pas nuire à ce dernier. D’une part, les collations permettent d’apaiser la faim de l’enfant, et de l’autre, de compléter les repas qui ne sont pas toujours optimaux. Il faut en profiter pour offrir des aliments qui sont trop peu consommés par les enfants, tels que les légumes, les fruits, le lait et ses substituts. Comme ils ne contiennent généralement pas de gluten, ils sont une option parfaite.
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